Les espèces qui se rencontrent en Méditerranée

Les adultes se distinguent facilement des autres espèces par la carapace recouverte d’une peau coriace dépourvue de plaques et portant 7 crêtes dorsales et 5 ventrales. Cette carapace fait partie intégrante du corps de l'animal qui ne peut donc rétracter ni son cou ni ses pattes, contrairement à toutes les autres espèces de tortues. La tête, petite et dépourvue d’écailles, porte un bec en forme de W avec deux solides pointes triangulaires puissantes et coupantes. Les membres assez larges ne portent pas de griffes chez les adultes. La couleur du corps est essentiellement noire dorsalement avec des taches blanches qui deviennent plus abondantes sur les côtés et très dense en bas du corps lui donnant avec les membres une couleur blanche.

La luth est essentiellement pélagique et s’approchent des côtes uniquement au moment de la ponte. Elle est la plus adaptée parmi les tortues marines aux eaux froides grâce à un système de thermorégulation très puissant et une couche de graisse très importante, malgré que les tortues sont qualifiées d’animaux à sang froid.

Les plus grands sites de nidification se trouvent dans l’Est de l’océan pacifique et l’ouest de l’océan atlantique. Le cycle de ponte est de 2 à 3 ans et la femelle pond de 4 à 5 fois par an. Les œufs et les nouveau-nés sont, avec ceux de la tortue à dossière plate, les plus gros parmi les tortues marines.

En Méditerranée, la nidification de la tortue luth est un phénomène non connu malgré que cette tortue soit souvent capturée par les différents engins de pêche. Cette nidification a eu lieu sporadiquement une seule fois à la fin du 19éme siècle.

Cette tortue possède un corps un peu plat avec une carapace ovale. La tête, relativement petite, porte une paire de longues plaques préfrontales. La carapace lisse avec des plaques qui ne se chevauchent pas, comporte généralement : 5 plaques vertébrales, 4 paires de plaques costales dont la paire la plus avancée n’est jamais en contact avec la plaque précentrale et 12 paires de plaques marginales. Le plastron porte 4 plaques inframarginales et les membres portent une seule griffe chacun.

La tortue verte colonise les eaux tropicales et subtropicales. La tortue verte est une espèce solitaire qui effectue des migrations entre les aires de nidification et d’alimentation. Cette espèce de tortue nidifie en Méditerranée, la population de cette espèce est classée en danger à l’échelle globale. Le phénomène de nidification est limité au bassin oriental sur des plages de Chypre et de Turquie mais aussi d’une manière moins importante en Syrie, en Égypte et au Liban.

La tortue verte pond généralement 2 à 5 fois par an avec des intervalles inter-ponte de l’ordre de 2 semaines. Le cycle de ponte est 2 ans mais peut varier entre 1 et 4 ans. Cette tortue creuse des nids assez profonds où elle met une centaine d’œufs. La tortue verte est la seule espèce herbivore parmi les tortues marines. Elle se nourrit dans les herbiers de phanérogames marines et avale souvent des animaux qui vivent dans les herbiers.

Elle est même présente dans les eaux froides de l’Argentine, du Canada et de la Russie. La majorité des sites de nidification se situe dans les régions tempérées et subtropicales.

La tête, relativement grande, porte deux paires de plaques préfrontales. La carapace comporte généralement : 5 plaques vertébrales, 5 paires de plaques costales dont la paire la plus avancée touche les plaques nucales et 12 paires de plaques marginales. Le plastron porte 3 plaques inframarginales et les membres portent deux griffes chacun.

La colonisation de la Méditerranée par cette espèce a eu lieu au cours des 10000 dernières années quand cette région s’est réchauffée permettant au phénomène de nidification de prendre place sur ses plages. Les études génétiques montrent que la population des femelles nidifiantes de la Méditerranée est isolée de celle de l’Atlantique.

La nidification de la tortue marine était limitée presque exclusivement au bassin oriental de la Méditerranée mais actuellement, nous assistons à la ponte d’un nombre de nids de plus en plus important dans le bassin occidental. Les pontes se concentrent principalement sur les plages de la Grèce, de Turquie de Chypre et de la Libye dont plusieurs font l’objet d’un monitoring depuis plusieurs années.

Les autres espèces qui ne se rencontrent pas en Méditerranée

Lepidochelys olivacea doit son nom à la couleur vert-olive de sa carapace. Sa distribution est circumglobale dans les océans tropicaux. C’est peut-être la tortue la plus abondante dans les océans pacifiques et indiens. Elle mesure de 50 à 75 cm pour un poids de 40 à 50 kg. Elle est connue pour ses débarquements massifs (arribadas) de femelles venant pondre sur des plages des côtes pacifiques d’Amérique centrale (Mexique, Costa-Rica, Panama), ainsi qu’en Amérique du sud, sur des côtes du Surinam.

La tête est de taille moyenne, elle porte deux paires de plaques préfrontales et apparait triangulaire en vue dorsale. Au niveau de la carapace, une large plaque nucale est en contact avec les premières costales. Un polymorphisme de l’écaillure de la dossière est typique de cette espèce avec de 5 à 10 costales de chaque côté, très souvent asymétrique et un nombre de vertébrale de 5 mais qui peut varier aussi entre 4 et 9. Le plastron porte 4 plaques inframarginales, chacune étant percée d’un petit pore à sa limité postérieure marginale.

Cette espèce entre très occasionnellement en Méditerranée.

Lepidochelys kempii est la plus rare et la plus discrète. C’est également la plus petite : de 45 à 70 cm pour 30 à 50 kg. Elle pond principalement sur la plage mexicaine de Playa de Rancho Nuevo.

Lepidochelys olivacea doit son nom à la couleur vert-olive de sa carapace. Sa distribution est circumglobale dans les océans tropicaux. C’est peut-être la tortue la plus abondante dans les océans pacifiques et indiens. Elle mesure de 50 à 75 cm pour un poids de 40 à 50 kg. Elle est connue pour ses débarquements massifs (arribadas) de femelles venant pondre sur des plages des côtes pacifiques d’Amérique centrale (Mexique, Costa-Rica, Panama), ainsi qu’en Amérique du sud, sur des côtes du Surinam.

La tête est de taille moyenne, elle porte deux paires de plaques préfrontales et apparait triangulaire en vue dorsale. Au niveau de la carapace, une large plaque nucale est en contact avec les premières costales. Un polymorphisme de l’écaillure de la dossière est typique de cette espèce avec de 5 à 10 costales de chaque côté, très souvent asymétrique et un nombre de vertébrale de 5 mais qui peut varier aussi entre 4 et 9. Le plastron porte 4 plaques inframarginales, chacune étant percée d’un petit pore à sa limité postérieure marginale.

Cette espèce entre très occasionnellement en Méditerranée.

La tortue imbriquée est la plus tropicale de toutes les tortues marines, surtout liée aux formations coralliennes. Elle est également observée dans les eaux peu profondes avec des herbiers ou des prairies algales, y compris les lagunes et les baies côtières. Elle n’atteint jamais les hautes densités de population. La nidification est confinée entre 25°N et 35°S, principalement dans la région tropicale, avec très peu de signalements isolés en dehors de ces latitudes.

Eretmochelys imbricata pèse de 60 à 90 kg pour une taille de 60 à 120 cm. Omnivore, elle se nourrit d’éponges rendant sa peau toxique pour l’homme. Cette caractéristique lui a permis de rester loin des braconniers intéressés par la viande. Cependant, elle est traquée pour ses magnifiques écailles qui sont faciles à transformer en objets artisanaux comme des peignes ou des bijoux.

La tête est petite et porte deux paires de plaques préfrontales. Sa carapace est très facile à reconnaître des autres espèces. On l’appelle tortue imbriquée car ses écailles se chevauchent les unes au-dessus des autres. La carapace comporte généralement : 5 plaques vertébrales, 4 paires de plaques costales et 12 paires de plaques marginales. Le plastron porte 4 plaques inframarginales.

La présence de la tortue imbriquée en Méditerranée est très rare.

Natator depressus est la tortue marine dont l'aire de distribution est la plus restreinte. Elle se rencontre exclusivement entre l’Australie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et l’Indonésie. Cette espèce a un taux d'émigration très faible hors de sa principale aire de répartition et ne dépasse pas le plateau continental. A ce jour, seules quelques plages du nord de l’Australie semblent les abriter pour leur reproduction.

Son régime à base de concombres de mer, de coquillages et de méduses fait d’elle une tortue carnivore. Son nom vient de sa carapace particulièrement plate.

Elle mesure de 95 à 130 cm pour un poids de 100 à 150 kg. Sa tête porte une seule paire de plaques préfrontales. Sa carapace comporte généralement : 5 plaques vertébrales, 4 paires de plaques costales et 12 paires de plaques marginales. Le plastron porte 4 plaques inframarginales.

Cette espèce n’a jamais été observée en Méditerranée.

gdpr-image
This website uses cookies to improve your experience. By using this website you agree to our Data Protection Policy.
Lire plus